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Le citoyen : plus que jamais acteur !

19 mars 2013

ImageTiré de la formation MSGU

Par Guylaine Maltais

Depuis mes toutes premières campagnes de communication de risque, nous avons toujours considéré le citoyen comme étant acteur du plan de mesures d’urgence, dont nous faisions la promotion. C’était il y a belle lurette! En fait, c’était avant les médias sociaux!

Le citoyen est un adulte

En effet, les plus grands spécialistes de communication de risque, comme Peter Sandman, ont toujours dit que le citoyen voulait qu’on le perçoive comme capable d’entendre des choses qui pouvait sembler difficiles à la base. Qu’il était capable de résilience. Moi je vulgarise ainsi : le citoyen veut être traité en adulte et qu’il n’a pas besoin que les autorités l’infantilisent.

On demande à la population une autonomie de 3 jours (72 heures) en cas d’urgence, on lui dit de se préparer et d’avoir sa trousse d’urgence et ce, aussi depuis longtemps. La sécurité civile étant une responsabilité partagée, on considère donc le citoyen comme acteur du plan d’urgence. En 2013, nous sommes rendu à revoir nos façons de faire pour donner au citoyen les rôles qu’il doit jouer !

Aujourd’hui, plus que jamais, il veut contribuer aux événements, faire sa part. D’autant plus qu’il est outillé (de son téléphone intelligent, de sa tablette et des réseaux sociaux disponibles de partout, tout le temps!) Attendre patiemment pendant que se passe l’urgence, non merci pour lui! Et je le comprends tellement! Toute façon, les experts en gestion de stress vous le diront : s’activer pendant une urgence diminue le stress et l’angoisse.

Une initiative incontestable !

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Pendant qu’au Québec, nous vivons (probablement), les dernières prouesses hivernales de Dame Nature la semaine dernière, nos amis et cousins du Nord de la France ont eu droit à 30 centimètres de neige. Conditions exceptionnelles pour l’Hexagone.

Dès la première journée de cette tempête historique, des personnes ont créé
une page sur Facebook  afin que les personnes coincées sur la route puissent s’entraider.  Une initiative incroyable qui permet une fois de plus de constater à quel point les médias sociaux peuvent être utiles dans divers types d’urgence. Jetez-y un œil! Vous verrez le nombre de partages et de pouces en l’air démontrant la pertinence d’utilisation des MSGU, par les personnes concernées par l’événement. Ça c’est du concret!

Même si certains souhaitent que les MS soient une mode, ces outils sont là pour rester! Les citoyens les utiliseront! Mieux vaut s’approprier  ces outils et les faire entrer dans nos plans de mesures d’urgence tout en commençant à penser à comment intégrer les citoyens dans ces nouvelles démarches.

Êtes-vous d’accord avec le concept de «citoyen-acteur»? J’aimerais bien vous lire!

5 commentaires
  1. Super papier 🙂
    Faute de grammaire à « qu’il est outiller »,

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  2. Bonjour Xavier, Merci pour le commentaire et la coquille! La correction sera apportée!

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  3. Marc Nolin permalink

    Bravo Guylaine pour ton exemple ! Je rédige justement un texte sur les différents statuts du citoyen en sécurité civile, qui varient selon ses rôles, sa condition et le contexte. Je tente également d’indiquer clairement quelles peuvent-être les actions des citoyens autant en prévention, en préparation, en intervention qu’en rétablissement, en lien avec les autres organisations impliquées en sécurité civile. Enfin, je m’intéresse à comment mobiliser davantage le citoyen comme contributeur important à toutes les phases d’une communication du risque réellement intégrée. Pour moi, il va de soi que le citoyen doit être considéré comme le premier intervenant, à la source même du modèle québécois d’organisation de la sécurité civile, en occupant le premier palier. Et nos plans d’urgence devraient être réécrits dans ce sens…

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  4. Merci Marc pour ton commentaire ! Le document sur lequel tu travaille est fort pertinent et je suis persuadée qu’il saura aussi intéresser grandement nos collègues de la France. Espérant avoir l’occasion de le lire le moment venu!

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  5. Bonjour Guylaine. Je partage d’autant plus votre point de vue qu’il est le mien depuis 2006. Cette année, j’ai entendu une ministre française lancer cette évidence « le citoyen doit être l’acteur de sa propre sécurité ». Le rôle de l’État doit être de lui donner les outils pour qu’il puisse alerter et être alerté directement et, surtout, le plus rapidement possible. Il faut raccourcir au maximum le délai entre la survenance d’une « fait anormal » et la connaissance de ce fait par les autorités et le citoyen pour réagir vite, très vite.
    Bravo pour vos initiatives.
    Un cousin de France.

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